Depuis la nuit des temps, les révolutions se succèdent et transforment à leur passage nos différentes méthodes de production et de fabrication. Allant de la première à la troisième révolution ; 4 générations se sont succédées depuis le 18ème siècle :
- La Mécanisation : elle a été la 1ère révolution de notre monde ; elle visait la production industrielle au moyen de machines fonctionnant à l'eau et à la vapeur ;
- L’Électrification : il s’agissait ici de la production de masse grâce aux chaînes de montage ;
- L’Automatisation : elle nait grâce à l'électronique et à l'informatique et anime la 3ème révolution ;
- La Mondialisation : la révolution 3.5 suit la précédente et se charge du transfert de la production vers les pays à faibles coûts ; grâce à une réduction des coûts de communication et de conteneurisation.
Déjà de grands avancement depuis mais le monde ne s’arrête pas là ! Pour aller plus loin dans les évolutions, on assiste aujourd’hui la 4ème révolution avec les technologies du numérique. Alors oui parlons évolution puisque nous y sommes !
Hier encore, nous parlions de transformation digitale ; entreprises connectée, Relation client sécurisé, SAV à distance, … mais c’était sans compter sur la refonte de base de la chaine industrielle qui elle aussi se voit changer de fonctionnement.
La 4ème révolution industrielle veut donc pousser le secteur industriel à muter vers l’usine connectée où humains et machines collaborent tout au long des lignes de production. Au-delà du concept qui fait jaser, le passage à l’industrie 4.0 pourrait propulser votre productivité, réduire considérablement vos coûts et améliorer grandement la qualité de vos produits. Usine innovante, technologie connectée et digitalisée, usine flexible, économe et responsable sur le plan sociétale et environnementale ; telle est la forme des usine de demain, des « usines 4.0 ». Dès lors, cette digitalisation de l’industrie de demain nécessite la réhabilitation des infrastructures et l’invention de nouvelles méthodes et procédés impliquant les nouvelles technologies de l’information et d’autres outils numériques.
Le constat est clair : les entreprises allant vers une usine 4.0 embrassent les nouvelles technologies, certaines étant encore émergentes ou n’exploitant pas leur plein potentiel comme :
- Technologies web et mobile : en constante croissance dans le monde depuis des années ; elles allègent grandement la communication au sein de l’entreprise que ce soit entre collaborateur ou avec les clients. Les technologies web et mobiles facilitent le transfert de données et montrent des traitements plus rapides, agiles et intelligents. Quoi de mieux pour améliorer l’expérience client et ou utilisateur.
- La réalité augmentée et virtuelle : deux technologies bien futuristes. Lorsque la réalité augmentée permet de visualiser en temps réel des objets et entités physiques sur un support numérique de manière améliorée ; la réalité virtuelle, elle plonge l’utilisateur dans un monde virtuel et lui propose d'interagir avec des éléments de ce monde. Ainsi, la réalité augmentée peut servir à faciliter la maintenance industrielle alors que la réalité virtuelle sera utilisée par exemple pour les formations opérationnelles.
- Fabrication additive : aussi connue sous le nom “d’Impression 3D”, cette technologie permet la réalisation de pièces de forme personnalisée et complexe en un temps record et avec une grande précision.
- Internet of Things (IoT) : aussi appelé “Internet des Objets” en français qui correspond à l’extension de l’internet aux objets physiques (échanges de données issues du monde physique). La collecte de données sur ces objets permise par les technologies dites “IoT” est telle que les entreprises doivent faire appel à de nouveaux types d’infrastructures pour stocker et analyser ces data (Cloud et Big data notamment). Ce concept est aujourd’hui au cœur des industries 4.0.
- Le Cloud : il correspond à l'accès à des services informatiques (serveurs, stockage, mise en réseau, logiciels) via Internet (le « Cloud » ou « nuage ») à partir d'un fournisseur. Il donne à l’entreprise de bénéficier de la meilleure puissance de calcul et de stockage de serveurs informatiques distants, et ce à des coûts inférieurs à ceux des parcs informatiques internes. Les serveurs sont loués selon des critères techniques (correspondant à des niveaux d’utilisation différents) ou bien au forfait.
- Le Big Data : les technologies évoluant, et notamment les infrastructures de stockage et d’échanges de données, les données ont aujourd’hui atteint un volume gigantesque qu’aucun outil classique de gestion de base de données ne peut analyser. Cette problématique a mené à l'émergence de la data science qui a pour but de structurer ces données et de rendre accessible des analyses pour les entreprises.
- L’intelligence Artificielle : domaine d’étude qui s’intéresse à l’intelligence des machines, et qui a généralement pour objet de permettre à ces dernières d’imiter l’intelligence humaine.
- La block Chain : l’augmentation des échanges de données s’est accompagnée d’un fort besoin en sécurité et protection, les systèmes d’information étant, sous leur nouvelle forme, et encore plus soumis à des failles de sécurité ou à des attaques. La block Chain répond à ce besoin. Il s’agit d’une technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle. C’est un journal des échanges distribué de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système.
- La robotique : et plus particulièrement les cobots, c’est-à-dire des robots qui travaillent en collaboration avec les opérateurs. Ils allègent ces derniers des tâches difficiles et répétitives. Il est généralement plus léger et peu rapide et n’est donc pas fixé dans une unique cellule de production.
Connectivité des logiciels, des équipements, des données, données massives à traiter et cyber sécurité deviennent des éléments essentiels qui permettent de créer de l’intelligence dans un système manufacturier afin de le rendre capable d’une plus grande adaptabilité dans la production et d’une allocation plus efficace des ressources. Comme quoi il n’y a pas que les entreprises commerciales qui doivent se digitaliser mais bien tout le monde.
Le concept d’industrie 4.0 correspond donc à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production. L’objectif est la mise en place d’usines dites intelligentes, capables de répondre plus rapidement au marché, d’une façon plus personnalisée et à moindre coût.
Passer à l’industrie 4.0, c’est se donner l’infrastructure et les moyens pour innover, être compétitif, saisir les occasions d’affaires et prospérer. Il est donc urgent que les entreprises manufacturières de l’AFRIQUE et plus précisément celles du CAMEROUN fassent le saut vers l’usine du futur, pour rattraper leur retard et conquérir de nouveaux marchés. Alors si les autres ont sautées le pas qu’attendez-vous ?
Commentaires: